Parlons Japonais
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 ..:VISUAL KEI:..

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AuteurMessage
itachi-sama
Curieux
itachi-sama


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Date d'inscription : 30/06/2005

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MessageSujet: ..:VISUAL KEI:..   ..:VISUAL KEI:.. EmptyJeu 4 Aoû à 13:54

Introduction.

Au pays du soleil levant, le « visual rock » (visualkei) regroupe des genres musicaux que les occidentaux inscrivent dans différentes sections : metal, gothic, rock, industriel, glam, punk, progressif…
Des styles parfois antagonites qui ont néanmoins une chose en commun : l'importance accordée à l'imagerie !
L'image étant primordiale dans la culture japonaise, les formations oeuvrant dans ces divers genres cultivent leur attitude autant voire plus que leur musique, arborant des looks et créants des univers visuels à faire palir Marilyn Manson et Slipknot réunis.
En dépit de leurs tendances misicales variées, tous ces artistes sont regroupés sous la même bannière : celle du visual rock !

Phénomène musical et socioculturel, le Visual Rock représente non seulement une très large part de la scène indépendante japonaise, mais également un style qui connaît un succès commercial important.
Et même si l'influence de ce mouvement est indéniable chez certains artistes occidentaux et de nombreux créateurs ed mangas, il reste encore assez peu connu en Europe…

Dir en Grey

Si l'on devait citer LE groupe phare du visual rock aujourd'hui, ce serait Dir en Grey.
Une formation qui a débutée en indépendant sous le nom de La Sadies, avec quasiment la même formation qu'actuellement à l'exception du bassiste.
Lorsque celui-ci s'en va, La Sadies devient Die en Grey et attire les yeux et les oreilles de Yoshiki (X Japan).
Ce dernier produira les trois premiers singles du groupe, qui sortent simultanément t lui permettent de décoller aussitôt. Après avoir fourni à sa major company les deux albums prévus dans son contrat, Dir en Grey redevient indépendant, et Kyo (le chanteur) crée son propre label pour y produire son groupe, ce qui n'entame en rien son succès commercial.
Au niveau des textes, Dir en Grey traite de ce qui constitue la partie sombre de l'homme : Dir en Grey signifiant approximativement « le coin sombre » dans un mélange d'allemand de français et d'anglais. Kyo, qui écrit tous les textes, cherche à explirer l'esprit humain, et particulièrement tout ce qu'il peut y avoir de bestial et de noir en lui, avec un point de vue très psychologique .
Une démarche qui rappelle celle de Marilyn Manson pour un résultat tout aussi torturé ! On trouve aussi dans les paroles de Kyo une sorte de Trinité entre la mère, le vagin et la matrice : avec l'idée que la femme puisse représenter à la fois la mère (qui donne l'amour), le sexe (avec ce que cela suggère comme dépravations), et la matrice (qui donne la vie).

Pour les aficionados, Kyo a sorti un receuil de poèmes assentiellement axés sur ces thèmes, accompagné d'un CD 4 titres les mettant en musique.


Au commencement était X

Tout commence dans les années 80 avec un groupe nommé X, un "copy band", (groupe amateur d'artites célèbres) dirigé par le batteur-pianiste Yoshiki.
À cette époque, X faisit des reprises de Kiss, ayant même adopté un look exubérant proche de Gene Simmons et des siens, entre glam, punk et gothique, avec maquillage, chaussures compensées et cheveux dressées 30 cm au-dessus di crâne.
Leur premier nom était X-Psychedelic Violence Crime of Visual Shock, et il n'a pas fallu longtemps pour que d'autres formations s'engouffrent dans la brèche ouverte par le groupe: celle d'un rock puissant à l'imagerie extravagante. "Visual" devient donc vite un terme générique pour parler de ce genre où le look est aussi important que le son. Rapidement, X commence à faire ses propres compositions et signe sur une major company. La popularité aidant, un certain nombre de groupes vont alors se mettre à suivre et à copier ce qui était pourtant à la base un copy band!
X va alors tenter de s'exporter aux USA, apparaissant dans des festivals américains et jouant notamment avec Queen, Yoshiki devenant un bon ami de leur batteur Roger Taylor avec qui il sortira d'ailleurs un single.
Mais ils ne se font pas que des amis aux États-Unis: gênés par un procès qui les oblige à se rebaptiser X Japan, les rockers japonais sont également rejetés musicalement par le peuple de l'oncle Sam.
Pas rancunier, Yoshiki vit aujourd'hui aux USA, s'est marié avec une américaine et produit des groupes locaux...

De la marginalité au succés

Au Japon, tous les groupes de rock passent d'abord par la scène indépendante avant de signer pour une "major company".
Les 3 principaux labels indépendants, Donut Records, Matina et Midi:Nette, organisent régulièrement des festivals auxquels se rendent les directeurs artistiques des majors pour y découvrir et signer les stars de demain. C'est ainsi que X a commenc" et c'est là qu'est né le visual rock.
Lorsqu'ils sont indépendant, les groupes sortent de nombreux singles, qui sont soit autoproduits, soit produits par l'un des 3 labels suscités. L' "Oricon chart" (top 50 des ventes de singles, albums et dvd) décide ensuite de la popularité du groupe.
Et si celui-ci tarde à sortir un nouveau single, il dégringole de ce classement et se voit vite oublié. La production musicale du pays étant énorme (les japonais écoutent peu de musique étrangère), un groupe doit donc vraiment faire parler de lui s'il ne veut pas passer à la trappe...

Modernité et Tradition

Le look des musiciens a considérablement évolué depuis les influences Kiss de X pour intégrer des formes de la culture japonaise ancestrale.
On y reconnaît notamment l'influence du Kabuki, ce type de théâtre où, par conséquent, les acteurs masculins jouent à la fois des rôles d'hommes et de femmes. On retrouve aussi des éléments traditionnels dans la coupe des vêtements, comme chez Dir En Grey où l'un des membres porte un kimono revisté à la sauce fétichiste.
Et si chacun a vraiment son délire visuel personnel, la culture manga demeure également bien présente, avec la notion du code vestimentaire à deux couleurs.
Sans parler de la mentalité typiquement nippone qui transparait largement dans les textes de ces artistes.

Musique de filles

Contrairement à ce qui se passe ici, le rock et le hard rock sont, au Japon, des musiques qui attirent un public essentielement féminin.
Il est en effet très courant de voir des filles écouter du métal, tandis que les garçon spnt plus portés sur les idoru (idoles) en jupette ou, phénomène, récent su le hip-hop. A l'inversent de leurs congénères masculins, les japonaises adorent aussi tout ce qui corespond à une démarche artistique sophistiquée ou torturée. Ainsi, pour plaire au public féminin, les groupes de visual rock ont adopté un look totalement androgyne, qu'il ne faut pas confondre avec le travestissement, les drag-queens ou l'homosexualité.

Il s'agit plutôt ici d'une recherche de la perfection physique, le mélange de l'homme et de la femme, puisque, dans la culture japonaise, cette perfection physique passe par une zone de trouble entre les deux sexes.
C'est vers cela que tendent les artistes de visual: ne plus avoir de race, ne plus avoir d'âge et ne plus avoir de sexe. A partir de là, ils deviennent parfaits, s'ils sont parfaits ils plaisent aux filles, et s'ils plaisent aux filles, ils vendent beaucoup de disques!

Cosplay

Phénomène né dans les comickets (rassemblements de dessinateurs de mangas amateurs venus vendre leurs BD autoproduites), le cosplay s'est rapidement étendu à l'univers du visual rock. Les adolescentes ont commencé à copier l'aspect de leurs formations préférés, puis à s'habiller plus précisément comme leur membre favori du groupe.
Ce phénomène est notamment né à Harajuku, un quartier de Tokyo où un immense parc est pis d'assaut tous les dimanche après-midi par les cosplayeurs des groupes de visual rock.
Ceux-ci s'échangent leurs cartes de visite où sont inscrits leur pseudo de cosplayer, leur vrai nom et le personnage qu'ils incarnent.
Certains vont jusqu'à perdre du poids et mettre des semelles compensées pour avoir la taille et l'allure exacte de leur idole.
Toutefois, il ne faut pas mélanger cosplayer et otaku. Si l'otaku reste chez lui pour se consacrer seul à sa passion et n'a pas d'interaction avec le monde extérieur, le cosplayer se situe au contraire dans une démarche d'échange et de sociabilité qui n'existe pas chez l'otaku. Si, dans un cas comme dans l'autre, la schizophrénie n'est pas loin, les cosplayers de visual rock se regroupent en bandes.
Il est en effet très difficile pour un japonais d'assumer l'individualisme : s'il veut avoir un style vestimentaire qui sort du lot, il ne le fera jamais seul. Car l'individualisme va attirer sur lui un phénomène de rejet : il sera considéré comme un « freak » et va « perdre des points » socialement.
Le visual rock serait-il donc dangereux ? Non simplement terriblement exitant !

Malice Mizer

Malice Mizer, qui a splitté récemment après neuf ans d'existence, possède une démarche ouvertement gothique en s'appuyant sur une atmosphère très XVIIIe siècle français. Le leader du groupe, le guitariste Mana, vient d'une famille de kubukis.
Si li a décidé de devenir musicien, il a néanmoins gardé cette tradition ancestrale du kubuki en se forgeant un personnage de « poupée princesse ». Il ne parle jamais et n'a aucune expression sur le visage, comme s'il portait un masque de porcelaine, et est perpétuellement habillé comme une poupée de collection, avec robe en taffetas, anglaises et chapeaux. Comme c'est souvent le cas dans le visual rock, chaque membre du groupe a son propre personnage : Klaha (le chanteur) est le prince démon, Mana la poupée princesse, Közi (guitariste) est le fou, et Yu-ki (bassiste) la bête ! Malice Mizer mêle une musique néoclassique (avec clavecin et samples d'instruments du XVIIIe) à des parties synthétiques, des guitares rock et une voix lyriqe proche de l'opéra.

Source: Coyote magazine aout/septembre 2002
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